imaginées sur la base d'un cube de 10,80 m de coté


l'
architecture Métallique à Paris et sa RégioN

Les Folies
1982-1997

B. Tschumi

Lieu : av. Jean Jaures - Paris, XIX éme arr., Métro Porte de la Villette ou Métro Porte de Pantin. Date de livraison : 1997. Maître d'ouvrage : Ville de Paris. Architectes : B. Tschumi. Programme : Réalisation d'un parc (culture et éducation). Superficie : 55 hectares. Coût : 1,8 milliard de F.
1-Programme et Parti architectural
Le site du Parc de la Villette était l'un des derniers grands sites a aménager dans la capitale. Le concours organisé par l'Etat en 1982, qui a fait couler beaucoup d'encre, donne Bernard Tschumi comme lauréat. En 1985 commencent les travaux, qui s'achèveront en 1997. Implanté sur les 55 hectares que compte le site des anciens abattoirs de Paris, le Parc constitue l'un des projets urbains les plus novateurs de ces dernières années : l'idée héritée du XIX siècle qui proposait de recréer un morceau de nature en pleine ville est obsolète. A l'opposé de cette vision où, dans le parc, la ville n'est pas censée exister, on propose aujourd'hui un espace intégré dans la ville et se superposant avec elle. Les 42 folies doivent être vues comme un système organisant l'espace : elles forment une trame orthogonale, régulière donnant ainsi des orientations et un rythme à l'espace. Chacune d'elle a été dessinée, et construite, mais aucune fonction ne lui était allouée. Ce n'est que plus tardivement que les administrateurs et gestionnaires ont donné des utilisations à ces pavillons rouges. Les folies ont structuré le Parc, tout en permettant que la vie s'installe de manière organique et non imposée. La superposition de surfaces (espaces verts), lignes (axes des promenades) et points (les folies rouges) constitue les multiples espaces du parc.

Références :
L'architecture du XXe siècle de Peter Gössel et Gabriele Leuthäuser aux éditions Taschen, 1990
La Case Vide de Bernard Tschumi aux éditions Folio VIII, Architectural Association, 1986
www.tschumi.com site officiel de B. Tschumi

Photographies Arthur Chevignard

les folies sont une solution originale et pertinente

surfaces, lignes, points
M5 Arthur Chevignard

Chaque pavillon est couvert de feuilles métalliques pré-laquées rouges

A l'origine, les Folies n'avaient aucune fonction particulière.

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Les Folies rouges de B. Tschumi le long du canal St Martin avec le Zénith au dernier plan

Un peu de folie dans un monde de brutes !
Tschumi described the Park as "the largest discontinuous building in the world."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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3-Commentaires
Les folies de B. Tschumi posent la question de savoir si l'architecture est de l'Art ou bien des créations utiles, ayant un dessein fonctionnel. Si les constructions triviales d'aujourd'hui semblent avoir mis de côté l'aspect artistique et créatif de l'architecture, ici l'architecte a inversé la tendance et a mis en avant le coté artistique et a priori non utilitaire de l'architecture. Le temps et les pressions économiques ont fait se rapprocher les deux aspects non incompatibles de l'architecture. Assez déstabilisantes et mystérieuses au début, les folies nous deviennent rapidement sympathiques. Les folies sont une solution originale et pertinente de résoudre une partie des problèmes que posent l'organisation d'un espace comme celui du Parc de la Villette : c'est un peu de folie dans un monde de brutes !

 

 

 

 

2-Aspects Techniques
Les folies, bâtiments rouges, de formes variées mais toujours sur la base d'un cube de 10,80 m de côté forment une trame régulière de 120 m par 120 m dans le parc. Chacune est décomposable en 3 x 3 x 3 parties identiques (soient 27 parties) formant des cubes de 3,60 m de coté. Ces derniers sont pleins ou évidés et sans cesse déclinés. On y ajoute aussi des éléments architecturaux comme des rampes, escaliers… Finalement, bien qu'issue d'une base rigide commune, chacune des folies est unique.
Chaque pavillon est couvert de feuilles métalliques pré-laquées rouges : rouge Tschumi (le choix très fort de cette couleur a fait parti des facteurs qui ont fait sa renommée internationale). Les planchers extérieurs sont, hormis ceux du rez-de-chaussée, réalisés en tôles embouties perforées inoxydables. Quant à la structure, elle n'est pas visible : elle se trouve être systématiquement cachée par ce fameux capotage rouge.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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