l'
architecture Métallique à Paris et sa RégioN

Centre Georges Pompidou 1971-1977

Renzo Piano, Richard Rogers

Lieu : 19, rue Beaubourg - Paris, IVéme arr., Métro Rambuteau. Date de livraison : 1977.
Maître d'ouvrage :
Ville de Paris. Architectes : Renzo Piano et Richard Rogers. Bureau d'étude structure : ARUP Peter Rice. Programme : Centre Culturel. Superficie : 18000m². Coût : 10% du budget de 1971 du ministère de la culture.
1-Programme et Parti architectural
En 1969 Georges Pompidou, nouvellement élu Président de la République, demande un nouvel "outil culturel" pour Paris à la fois musée d'art moderne, grande bibliothèque publique, centre de design et institut pour la musique contemporaine. Un concours a donc été mis en place, le premier concours international d'architecture français de ce type. 680 équipes ont répondu. A été retenu : le numéro 493 de R. Piano (italien) et R. Rogers (anglais). Il était le seul à ne pas couvrir la totalité de la parcelle de 18 000 m² située au plein centre de Paris, jusque là laissée aux voitures. Un parvis, une place publique légèrement en pente a été aménagée devant l'édifice. R. Piano disait : "c'est grâce à cette place que le Centre appartient à la ville". Le rez-de-chaussée du bâtiment en est d'ailleurs le prolongement.
Le Centre Pompidou met au premier plan la structure et les entrailles de l'édifice. L'aménagement des éléments techniques passe devant pour donner naissance à "une machine culturelle musclée et gigantesque" (cf. Architecture du XXème). Il s'agit de créer une machine à réaliser de l'espace et pas n'importe quel espace : un espace libre, modulable.

Références :
L'architecture du XXe siècle de Peter Gössel et Gabriele Leuthäuser aux éditions Taschen, 1990
Le Centre Georges Pompidou, Les Films d'ici dans la collection Architectures de Richard Copans et Stan Neumann, 1997. Diffusé par Arte.
Le site officiel du centre Georges pompidou

Photographies Arthur Chevignard

"les tripes" sont sorties
ossature métallique répétitive d'une grande simplicité
"aujourd'hui le bâtiment le plus visité de Paris, avec plus
de 25 000 visiteurs par jour"
M5 Arthur Chevignard

Une ossature répétitive et simple

Façade Principale

L'ossature métallique porteuse est extérieure

Un jeu très libre avec la structure : une fois remplie, la fois suivante : évidée

Le centre Georges Pompidou vu de l'intérieur après sa rénovation
Une structure métallique de 13000 tonnes

Informations Pratiques :

Ouverture :
le Centre 11h-22h fermé le mardi et 1er mai
Musée et expositions 11h-21h
Atelier Brancusi ouvert exclusivement les samedis, dimanches et jours fériés de 13h à 19h
Fermeture des caisses à 20h
Bibliothèque 12h-22h en semaine 11h-22h samedi et dimanche
Entrée gratuite à l'exposition permanente le premier dimanche de chaque mois.

Pour plus d'informations consultez le site officiel ou téléphonez au : 01 44 78 12 33


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La façade métallique dévoile le système constructif : il n'est plus question de cacher les éléments porteurs. Le matériau est utuilisé et montré sans complexe.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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3-Commentaires
Si cette machine dédiée à la culture et à la communication est aujourd'hui le bâtiment le plus visité de Paris, avec plus de 25000 visiteurs par jour (devant la tour Eiffel et le musée du Louvre), ce n'est pas pour rien ! Le Centre Pompidou est aujourd'hui reconnu comme un des lieux les plus dynamiques de Paris. Il est devenu un repère dans la ville et une référence internationale dans le domaine de l'architecture. Fortement contesté les premiers temps, il remplit aujourd'hui totalement son rôle et va même bien au delà de ses objectifs initiaux. Il sort de deux années de profondes rénovations (530 MF) permettant notamment l'accueil d'un plus grand nombre de visiteurs. Il est de nouveau reçu, les bras ouverts, par les parisiens et les touristes.

 

 

 

 

2-Aspects Techniques
Un sous-sol en béton sur une hauteur de trois niveaux, réalisé sur l'intégralité de la parcelle abrite essentiellement des parkings mais aussi des salles de spectacles devant être insonorisées. Ce sous-bassement minéral est le support de cette architecture métallique et transparente qu'est le Centre Georges Pompidou.
L'ossature métallique porteuse est extérieure, exposée à la vue de tous. Elle est répétitive et d'une grande simplicité et par sa situation aisément compréhensible.
Des poutres triangulées de grandes portées sont soutenues par des poteaux eux aussi métalliques via une "gerberette", pièce moulée fondue chez Krupp, qui est en appui sur les poteaux et qui supporte d'un coté la poutre et est retenue de l'autre par un tirant fixé au sol. Cet espace entre les poteaux et les tirants devient le lieu technique, des "entrailles". Quant aux contreventements, ils sont rejetés au niveau de la périphérie, de l'enveloppe. Les poutres en treillis, espacées de 13 mètres, génèrent un espace de 48 mètres de largeur sans appui aucun, ce qui rend les espaces intérieurs totalement libres, permettant une modularité maximale. La structuration interne a été pensée totalement absente de mur, de cloison.
La structure en acier est un véritable mécano. Les 28 poteaux sont montés les uns après les autres portant chacun 6 poutres transversales. Le tout forme l'unique structure, de 13 000 tonnes, visible aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur

"Tout est fenêtre, tout est solide, tout est structure : il n'y a plus de définition. Tout se confond." R. Rogers, 1997.

La façade avant, tournée vers la place, a d'abord un rôle d'accès au centre avec ses escaliers roulants situés à l'intérieur de tunnels transparents. La façade arrière est destinée à la circulation des gaines : le bleu symbolise l'eau, le vert l'air, le rouge la circulation des visiteurs, le jaune l'électricité, les champignons blancs la climatisation… Ce code de couleurs vives permet une compréhension technique globale du bâtiment. Il ne s'agit pas de cacher les exigences techniques, bien au contraire. Elles sont ici mises en avant : montes charges, climatisation, système électrique, escaliers, coursives … "les tripes" sont sorties. Ceci est devenu le concept même de la réalisation alors qu'à l'origine, il s'agissait d'abord de résoudre un problème technique celui des grandes portées et de la résistance au feu. Tout ceci ne s'est pas fait sans soulever d'importantes polémiques accompagnées d'un procès. Mais, il aurait été étonnant que cela se passe autrement. Non ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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