C'est un pont mixte composé de piles en pierres et d'un tablier en métal


l'
architecture Métallique à Paris et sa RégioN

Pont de Sully 1874-1876

Vaudrey et Brausselin

Lieu :entre boulevard Henri IV et Saint Germain- Paris,entre 4ème et 5ème arr, Métro Sully Morland
Date de livraison :
1876. Maître d'ouvrage : Mairie de Paris. Architecte et ingénieur: Vaudrey et Brausselin. Principales dimensions : Pont du grand bras : trois arches de 46,49 et 46m en fonte. Pont du petit bras : une arche centrale de 42m en fonte, deux arches latérales de 15m en maçonnerie (plein cintre). Coût : NC
1-Programme et Parti architectural
Autrefois, existaient en amont de l'Ile Saint-Louis deux passerelles, l'une de Damiette, côté rive droite, l'autre de Constantine, côté rive gauche. Cette dernière était, d'ailleurs, une passerelle suspendue qui, réalisée en 1836, s'écroulera vingt ans après. L'ouvrage qui les remplaça honore Maximilien de Béthune, duc de Sully, ministre de Henri IV, dont il tire son nom. Historiquement, le square occupant la pointe de l'île et le terre plein entre les deux ponts composaient au XVII ème siècle une partie importante du jardin à la française de l'hôtel de Bretonvilliers détruit en 1840. Cette construction a la particularité d'être constituée de deux ponts métalliques autonomes qui s'appuient sur l'extrémité de l'île Saint-Louis, elle est l'œuvre des ingénieurs Vaudrey et Brosselin sous le Second Empire. Ce pont à la forme très épurée marque l'époque d'une nouvelle recherche architecturale entre massivité de la pierre et légèreté du métal. Ainsi, l'ensemble composé de trois arches ne fait que satisfaire aux dispositions fluviales de l'époque et le rapport savant trouvé entre sa hauteur et sa longueur en fait un ouvrage discret ne cherchant aucunement à rivaliser avec l'île Saint Louis ou l'île de la Cité, et encore moins avec la magestuosité de Notre Dame. A l'encontre des principaux ponts parisiens, ceux ci ne sont pas perpendiculaires à la rive mais sont installés à 45° par rapport à celle ci.

Références :

Les ponts de Paris, Renée PLOUIN Ed Olivier Perrrin 1967

Guide des Ponts et Quais de Paris, Marc GAILLARD Ed Mantelle 1996

L'architecture du fer en France au XIXème siècle, Bertrand LEMOINE Ed Vallon, Collection milieux 1996

Sites officiels:

www.patrimoine-xx.culture.gouv.fr

www.pariserve.tm

Photographies Yves marie Bohec

En haut, les deux ponts autonomes structurellement avec leur pile centrale commune

 

En bas, une vue depuis la Seine qui montre l'épaisseur importante de ce pont

 

Le contraste réelle entre la massivité verticale de Notre Dame et l'horizontalité toute aussi pesante du pont Sully

M5 Yves marie Bohec
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Une composition en 2 ponts larges de 20 m

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2-Aspects Techniques
Les deux ponts sont larges de vingt mètres entre leurs parapets. Les fondations sur maçonnerie ont été installées à l'abri de batardeaux et les culées sont fondées d'un côté sur le sable (rive gauche) et de l'autre sur pilotis (rive droite). D'autre part, les piles sur béton ont été coulées dans des caissons sans fond descendus sur le calcaire Ceux ci sont d'ailleurs en fonte moulée. Le pont rive gauche appelé grand bras comporte trois arches elliptiques en fonte de 49,56 mètres pour l'arche centrale et de 46 mètres pour les arches latérales. Le pont Rive droite nommé lui petit bras comporte simplement une arche médiane en fonte mais les autres arches latérales en plein cintre sont en maçonnerie et mesurent 15,30 mètres de large. Chaque arche métallique comporte 11 fermes en fonte de fer, matériau très audacieux pour l'époque et tout nouveau pour les parisiens. Les piles et les culées, placées dans l'axe du courant sont biaises et créent ainsi une complexité géométrique réelle avec les arches de fontes qui sont elle décalées dans le plan horizontal. Les piles en maçonnerie appareillées en bossage, sont protégées par des avants corps semi circulaires. De leur côté, les balustrades en fonte moulée, au dessin sobre ceinturent les voies et viennent fermer cet ensemble homogène.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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3-Commentaires
L'originalité de ce pont réside avant tout dans sa composition. Tout d'abord, un désaxement par rapport aux voies qu'il rejoint, ensuite par sa division en deux ponts complètement autonomes. Sa sobriété en fait de plus un ouvrage à part entière qui ne souhaite pas rivaliser avec la cathédrale Notre Dame.