Pied
de poteau d'un pilastre secondaire. Le système d'accroche des panneaux
vitrés prend appui sur le pilastre.
Lieu
: 116 rue de Maubeuge- Paris, Xéme arr.,
Métro
la Chapelle. Date de livraison : 1992.
Maîtres d'ouvrages : Nordrail, Société national des
espaces ferroviaire. Architectes : Thierry Lafont, Bertrand Ahier,
SNCF-Direction de l'aménagement Parisien. Entreprises: Chantiers
modernes (G.O.), Julien et SMI (C.M.) B.E.T. Structure
: SDI, Sogelerg. Programme : Bureaux. Superficie : 12000m².
Coût : Inconnu.
1-Programme
et Parti architectural
Situé au Nord-Ouest de l'enceinte SNCF de la gare du Nord, l'ancien
bâtiment de tri postal représentait une base idéale pour
réaliser le programme lié à la mise en service des TGV
Nord.
Le programme comprenait la création d'un centre d'avitaillement intégrant
une chaîne de « process » qui assure le conditionnement
des denrées et leur acheminement vers les trains, et des locaux logistiques
destinés au personnel de bord.
La superficie nécessaire pour couvrir ces besoins atteignait 12000
m², soit plus que l'ancien tri postal. La restructuration a été
articulée autour de 5 principes : creusement de deux niveaux en sous-sol
; démolition d'une construction basse (R+1) remplacée par une
extension (R+6) ; maintien des deux ailes latérales (R+4) ; création
d'un bâtiment R+1 côté voie permettant d'abriter les locaux
techniques. Ce dernier constituant un ajout autonome de forme triangulaire
réalisé en structure métallique le long de la façade
ancienne. Par souci d'intégration, les poteaux métalliques reprennent
le rythme des meneaux du bâtiment existant.
Le choix des matériaux métal et verre est expliqué par
les architectes par la légèreté et la rapidité
de mise en oeuvre.
Références
:
L'cier pour construire n°50, décembre 1993 p. 38-45
Photographies
Manuel Sequeira
M5
Manuel Sequeira
Esquisse
de répartition des fonctions principales.
L'escalier
intérieur suspendu, prend appui sur les poutres des trémies.
La stabilité horizontale et verticale est assurée par des
câbles tendus.
Pied
de poteau d'un pilastre principal. De section circulaire, il est rempli de
béton.
3-Commentaires
Le choix des matériaux métal et verre, donnant une facture industrielle
à l'édifice, est ici fortement marqué par un programme
s'inscrivant dans un environnement où, la présence d'une ligne
de métro aérienne incise le paysage. Le résultat est
tout à fait louable quant à la touche de légèreté
qu'apporte cet édifice dans ce contexte de bâtiments massifs.
2-Aspects
Techniques
La structure dite rayonnante des sept niveaux du nouveau bâtiment d'angle
s'appuie sur un noyau central composé de quatre poteaux principaux
HEM 400 et de dix poteaux secondaires. Tout ceci repose sur quatre pilastres
traversant les deux niveaux de sous-sol. Construit sur d'anciennes carrières,
chaque pilastre est fondé sur des pieux de 15m de profondeur. Ce noyau
structurel de 5,5x13 m, contreventé par des HEA 200 laissés
apparents, abrite les circulations verticales, les sanitaires et la distribution
des fluides.
En façade, la structure horizontale, rayonnante elle aussi, est constituée
de poutres en IPE 360 prenant appui sur six poteaux tubulaires remplis de
béton. Ce système permet de transmettre tous les efforts de
vent vers le noyau central. Des profilés en U cintrés pour les
étages intermédiaires et en I pour les deux niveaux bas et haut
soulignent les nez de plancher. Les poutres rayonnantes sont contreventées
par les planchers réalisés à l'aide de bacs acier collaborants.
La protection contre le feu recourt à quatre techniques : le flocage
des sous-faces de planchers et des poutres rayonnantes qui ne sont pas cachées
par un faux-plafond, le renfort des planchers collaborants par un ferraillage,
un remplissage de béton ferraillé pour les poteaux de façade
et une couche de peinture intumescente pour la cage centrale.
La façade en avant de la colonnade, côté rue, associe
quatre types de traitements : en partie nord, soumise à la nuisance
phonique du métro, il a été posé des panneaux
de double vitrage sur toute la hauteur de l'étage ; en partie nord-ouest,
nous trouvons des panneaux de même nature mais comprenant des allèges
en tôle carrossée ; les parties en retrait ont reçu un
bardage métallique horizontal intégrant des ouvrants ; le niveau
rez-de-rue est constitué d'une façade vitrée divisée
par des menuiseries horizontales, tenues par points grâce à des
potelets porteurs. L'encadrement des panneaux vitrés a été
réalisé -fait unique en France à ce moment -par des menuiseries
dont la largeur ne dépasse pas 45 mm, ce qui confère une grande
légèreté à cette façade. Des raidisseurs
verticaux en tôle d'aluminium ajourée confèrent à
l'ensemble sa rigidité et contribuent à l'expression d'une écriture
résolument et volontairement industrielle.