l'
architecture Métallique à Paris et sa RégioN

Direction de l'action sociale 1988-1992

Aymeric Zublena

Lieu : 94-96 Quai de la Rapée- Paris, XIIéme arr., Métro Quai de la Rapée. Date de livraison : 1992. Maître d'ouvrage : Direction de l'architecture de la ville de Paris. Architecte : Aymeric Zublena. B.E.T. Structure : Inconnu. Programme : Organisme public. Superficie : 12000m². Coût : Inconnu.
1-Programme et Parti architectural

« Affirmer l'identité d'un grand service public parisien », tel était la volonté de l'architecte pour ce nouvel équipement réservé à la D.A.S.E.S. Sur ce site des bords de Seine, anciennement occupé par une usine de pompage des eaux, l'édifice fait partie d'une longue perspective partant du Muséum d'Histoire Naturelle prolongée par le pont d'Austerlitz.
C'est parce que « dans une telle situation, l'architecture doit dégager des effets simples et immédiatement perceptibles » que le concepteur imagine ce bâtiment, affirmant « sans fausse honte la puissance de l'Etat », avec son parvis creusé dans l'édifice et ses deux grands fûts d'ascenseurs dressés. Une « porte monumentale, telle une grille marquant l'institution », faite de verre et métal, ferme à volonté le parvis. Ouvragée, elle délimite sans obturer. « Fermée, elle protège alors qu'ouverte, elle invite à entrer ». Voulant « traiter de façon contemporaine l'angle de deux rues » il oppose un « angle presque abstrait, fine arrête marquant la rencontre de la façade délibérément plane et la concavité du parvis ». Cette concavité de la façade principale face à la Seine a permis de dégager une « antichambre du palais (le parvis)» de 140 m², là où l'étroitesse du trottoir constituait une gêne pour les visiteurs et le personnel qui entrent dans un grand bâtiment public.
A l'intérieur, un patio surmonté d'une verrière éclaire le bâtiment en profondeur. Les bureaux se partagent les dix étages pour une superficie de 12000 m². En sous-sol, six étages de parkings occupent l'espace.

Références :

Aymeric Zublena, par Daniel Vallat. Ed. Mardaga, Liège 1995, p. 46-49
Aluminium Architecture n°11, novembre 1993
Le magazine de la construction n°47, septembre 1993
Formes et structures 1er trimestre 1994
Architecture Intérieure Crée n°261 octobre 1994
L 'architecture contemporaine à Paris, ed. technique et architecture par Jean Michel Hoyet. Paris, juillet 1996, p.74

Photographies Manuel Sequeira

M5 Manuel Sequeira
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« Fermée, elle protège alors qu'ouverte, elle invite à entrer ».

Vue sur le auvent et les puits de lumière.

La porte d'un poids de 84 tonnes, se déplace à la vitesse de 5 cm par seconde.

Détail d'un angle de la grande porte. Il est posé sur un rail pour lui permettre de coulisser.

détail d'un buton. Ceux-ci, associés à des câbles verticaux et horizontaux, reprennent les efforts aux vent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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3-Commentaires

Beau bâtiment aux lignes épurées mais aux verticales fortes et monumentales. Les espaces intérieurs jouissent tous de la lumière naturelle grâce aux grandes fenêtres en bande et au patio intérieur. Le seul bémol vient de l'entretien du bâtiment qui est trop peu nettoyé. En effet, la pollution et les oiseaux causent de gros désagréments qui enlaidissent la grande porte nuisant à la grande transparence de la première façade. Dommage qu'aucune solution n'y soit apportée.

 

 

 

 

2-Aspects Techniques

La façade est capotée de panneaux d'aluminium et d'acier inoxydable. Constituant un effet de double paroi, la grande porte en acier inoxydable et en verre clair trempé et permet une excellente isolation phonique par rapport au carrefour. D'une superficie de 825 m² (25 m de hauteur pour 33 m de largeur) elle pèse 84 tonnes (50 tonnes d'acier et 34 tonnes de verre). Elle est constituée d'une ossature primaire faite de tubes d'acier inoxydable, de 32 cm de diamètre pour 9 mm d'épaisseur. L'ossature secondaire, élément de support du vitrage, se compose de traverses horizontales, permettant l'évacuation des fumées, et de tirants verticaux.
Coulissante, le déplacement de la porte s'effectue sur 17 mètres à la vitesse de 5 centimètres à la seconde et est effectué par motorisation hydraulique (équivalent à 3 moteurs de Solex). La porte repose sur des galets prenant appui sur un rail encastré dans le parvis.
Un réseau de câbles verticaux et horizontaux ainsi que des butons perpendiculaires au plan d'ouverture, reprennent les efforts au vent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






 


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