Les pannes transversales sont assemblées sur les membrures supérieures de la ferme, à blanc et en atelier.


l'
architecture Métallique à Paris et sa RégioN

Gares du funiculaire de Montmartre 1993

François Deslaugiers

Lieu : Butte Montmartre, Sacré Coeur- Paris, XVIIIéme arr., Métros Anvers, Abesses. Date de livraison : 1993. Maître d'ouvrage : RATP. Architecte : François Deslaugiers. Entreprises: Sitraba (G.O), SIV (verre), Inoxydable de l'Ouest (C.M.) B.E.T. Structure : M. Malinowsky. Programme : Gares. Coût : Inconnu.
1-Programme et Parti architectural

Permettant de gravir un dénivelé de 36 m sur une pente à 35% pour 113 m de longueur et, substituant l'ancien système en place depuis 1934, la RATP voulait que le nouveau funiculaire soit un dispositif performant, fiable, confortable et plus rentable.
A la base, le travail devait se cantonner au design des cabines par Roger Tallon, dessinateur du TGV Atlantique. Celui-ci, par souci de cohérence, a convaincu la RATP de procéder simultanément à la reconstruction des gares hautes et basses et de les confier à l'architecte François Deslaugiers. L'idée : «évoquer l'architecture des kiosques à musique dans les squares parisiens ». La référence : « Guimard pour l'esprit de légèreté et l'emploi du métal ». Le concept : « dégager intégralement la couverture de verre comme une voûte diaphane, posée avec le minimum de structure porteuse, la plus tendue possible, signe déjà du funiculaire en mouvement. La verrière dessinée d'un seul geste, d'un seul trait, telle une épure dans le paysage ».
Dans ce vieux quartier de Paris, l'architecte a dû séduire les associations de riverains, nombreuses à Montmartre, pour affirmer son idée. « L'efficacité de cette intention s'est avérée confirmée lors des inévitables confrontations de l'image que je proposais avec les institutions et les représentations locales. C'est qu'auprès d'elles la modernité de l'architecture doit être en état de grâce pour pouvoir les convaincre et, parfois, les séduire. Ce fut le cas

Références :

L'acier pour construire n°51, avril 1994 p. 34-41
http://www.archimetal.com
http://www.parisbalade.fr

Photographies Manuel Sequeira

M5 Manuel Sequeira
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Gare basse

Panne sur ferme. Système d'accrochage du verres.

Gare haute. vue depuis la gare basse.

Une référence à Guimard, pour l'esprit de légèreté et l'emploi du métal.

L'emploi du métal et du verre confère tout le dynamisme à ce projet placé dans un site protégé.

Axonométrie de la gare basse. Document RATP.
Point bas de la verrière. le chéneau est raccordé à la poutre par un tuyau flexible.

Coupe sur les deux gares.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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3-Commentaires

Bel ensemble qui apporte une fluidité et une dynamique très agréable au site. La recherche de légèreté et de transparence est ici tout à fait réussie, laissant notamment aux gares des points de vue panoramiques intacts.

 

 

 

 

2-Aspects Techniques

Les deux gares, bien que sensiblement différentes, adoptent un principe constructif identique. Deux édicules parallèles abritent les points d'information et de vente. La structure supportant la toiture se compose d'un revêtement de tôle d'acier inoxydable à l'extérieur et électro-zinguée prélaquée à l'intérieur. Leur toit terrasse est constitué de bacs acier galvanisé (40 mm) recouvert de laine de roche (80 mm) étanchée et surmonté d'un caillebotis en acier galvanisé (20 mm). Ces toits reçoivent les structures des auvents, en acier inoxydable, d'un porte à faux de 9 m.
Des poutres en forme de traîneaux travaillent en flexion/compression pour palier l'absence sur les consoles de toute diagonale entre les membrures, accroissant ainsi la transparence et la légèreté de la structure. Ces « traîneaux » supportant les arcs sont réalisés en caissons soudés et, articulés en extrémité où viennent s'accrocher 4 arcs monotubulaires de 14 cm de diamètre. Ces arcs supportent à leur tour 7 paires de pannes symétriques réalisées en profilés pleins rectangulaires. Les pannes reçoivent des chandeliers formés de 4 branches qui supportent la pièce rotulée de liaison avec les panneaux de verre feuilleté cintré.
Les eaux pluviales sont recueillies par un chéneau intégré à la verrière, puis sont conduites au sol à l'aide d'un tube intérieur aux poutres « traineaux » et à la structure porteuse principale. Des manchons flexibles gainés d'un treillis inox assurent la liaison entre ces éléments.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






 


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