Le dédoublement Indispensable du pont d'Austerlitz


l'
architecture Métallique à Paris et sa RégioN

Pont Charles de Gaulle 1993-1996

Louis ARRETCHE et Roman KARASINKI

Lieu :entre la rue Van Gogh et les passages souterrains situés sous le parvis de la gare de Lyon. Paris, entre XIIéme et XIII ème arr., Métro gare d'Austerlitz ou gare de Lyon.
Date de livraison :
1996. Maître d'ouvrage : Ville de Paris. Architectes : : Louis ARRETCHE et Roman KARASINKI. Ingénieur: Jacques Monthioux. Longueur totale: 207,75m. Largeur utile: 31,60m. Informations utiles: Chaussée 18m, 2 trottoirs de 5m, 2 séparateurs de 1,80m
1-Programme et Parti architectural
Depuis plus de dix ans, le Sud-Est parisien, entre le pont de Bercy et le pont d'Austerlitz, est un secteur en profonde mutation générale. Aussi, en 1986, le Conseil de Paris a-t-il décidé la réalisation d'un nouveau pont, destiné à doubler le pont d'Austerlitz, le plus chargé de la capitale, afin de mieux relier les quartiers de Bercy et de Paris Rive Gauche, ainsi que les gares de Lyon et d'Austerlitz. Cet engorgement constitue l'argument majeur de l'Administration lorsqu'elle accepte, début 1980. le principe du doublement du pont d'Austerlitz par un nouvel ouvrage en amont, le futur pont Charles de Gaulle, reliant le quai de la Râpée avec la rue Van Gogh et le quai d'Austerlitz. Il permettra d'atteindre les structures souterraines de la gare de Lyon Rive droite, et le boulevard Saint Marcel Rive gauche grâce a une voie nouvelle traversant en viaduc la grande halle de verre et de fer de la gare d'Austerlitz. Des neuf esquisses en lice se dégagent deux partis pris principaux : une simplicité sans prouesse technique ni audace, destinée à se fondre dans un environnement relativement hétérogène: à l'opposé de cela, un désir de marquer volontairement le lieu, soit en se référant aux éléments voisins, urbains ou fluviaux, soit en rompant avec ceux-ci dans une démarche technique ou esthétique particulière.A l'issue d'un concours européen lancé en 1987, le projet retenu, est celui des architectes Louis ARRETCHE et Roman KARASINSKI; il est caractérisé par la discrétion, la volonté de respecter le site du fleuve et celle de ne pas nuire à l'esthétique du viaduc d'Austerlitz, distant de quelque 150 mètres. Leurs objectifs prioritaires sont les suivants : préserver le site unique du fleuve et laisser sur les berges une ouverture intacte favorable à la promenade. Les deux appuis en Seine " de tradition parisienne ", le tablier mixte béton et poutres métalliques, les garde-corps ajourés en acier inox dessinés par les architectes se veulent un contrepoint contemporain, mais sobre, au viaduc d'Austerlitz.

Références :

Ponts de Paris, Jocelyne VAN DEPUTTE Ed Sauret, Paris Musées 1994

Les ponts de Paris, Renée PLOUIN Ed Olivier Perrrin 1967

 

Sites officiels: www.parisballades.com

Photographies Yves marie Bohec

Une vue du tablier longiligne et rectiligne qui s'efface totalement dans le paysage
Les piles de ce pont sont presque inexistantes même lorsque l'on longe les quais
Ces même piles semblent d'ailleurs minuscules lorsque l'on est en dessous
M5 Yves marie Bohec
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Une structure mixte

acier et Béton

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2-Aspects Techniques
L'ouvrage se compose d'un tablier en acier profilé comme une aile d'avion, posé par l'intermédiaire de corolles en tube d'acier sur deux piles coulées à l'intérieur d'un batardeau et surmontées de "corolles" constituées de quinze barres d'acier en forme de cône tronqué. dégageant trois travées continues de 68, 84, et 55 mètres. Le tablier a été mis en place par poussage et composé de deux caissons porteurs latéraux reliés par une tôle porteuse.La dalle supérieure est en béton précontraint transversalement. La surface est composée de tôles courbes en forme d'aile d'avion. Piles en béton, la couronne extérieure est adaptée à la forme de l'intrados au moyen de quinze vérins plats.

Les trois travées continues de 8.59 m et 55,16 m en acier, d'une largeur constante de 5,00 m, sont articulées par deux piles et des structures intermédiaires d'appuis en tubes d'acier rayonnant en corolle. L'ensemble se compose de tôles courbes affectant l'allure d'une aile d'avion. Le chantier a finalement commencé en août 1993 sous la direction de l'ingénieur Jacques Monthioux, Chef du Projet, et devait s'achever sans trop d'encombres en juillet 1996.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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3-Commentaires
Une œuvre récente fait par un grand architecte mais qui a beaucoup vieilli en seulement une quinzaine d'années. les tôles courbes couvrant les rembardes ont pris quelques rides aussi bien d'un point de vue esthétique que du point de vue de leur état général.

L'utilisation d'une tôle porteuse assurant l'homogénéité de l'ensemble