l'
architecture Métallique à Paris et sa RégioN

Galerie Colbert1826

Jacques Billaud

Lieu : 6 rue des Petits Champs, II ème arr., Métro : Bourse. Date de livraison : 1826.
Maître d'ouvrage : Adam et Cie . Architecte : Jacques Billaud.
Programme :
Galerie Commerciale Couverte .

1-Programme et Parti architectural

La galerie Colbert a été construite en 1826, une compagnie de " spéculateurs ", MM. Adam et Cie, s'était avisée du succès remporté par l'ouverture l'année précédente de la Galerie Vivienne.

Celle-ci faisait un retour d'équerre entre les rues (Neuve) des Petits-Champs et Vivienne.

La parcelle ainsi encadrée était occupée par un vaste hôtel particulier dont la société Adam et Cie fit l'acquisition en vue d'y construire une galerie rivale de la Galerie Vivienne.

L'architecte J. Billaud n'avait pas ménagé ses efforts, et ils furent récompensés par des louanges unanimes.

La galerie se distinguait par " sa hauteur monumentale " et par sa décoration raffinée.

Comme dans la Galerie Vivienne, elle puisait largement parmi les thèmes évocateurs du commerce.

Billaud avait eu à vaincre deux difficultés pour parvenir à cette réussite. Tout d'abord, " comme M. Delannoy, l'architecte de la Galerie Vivienne, il avait été obligé de faire servir beaucoup de bâtiments, et de se servir des cours déjà existantes pour tirer des jours et les conserver aux anciennes constructions " . La façade principale par exemple, était celle de l'ancien hôtel Colbert mais largement remaniée: " On l'avait augmentée d'un étage et le rez-de-chaussée avait été converti en de vastes magasins. On a conservé les croisées cintrées qui occupaient le centre du bâtiment, et au moyen d'une arête légèrement saillante, le centre est comme un corps de logis ayant une aile de chaque côté. La façade ainsi rétablie est d'un très bon effet ". On avait également ménagé "un vestibule couvert sur toute l'étendue de la façade ". d'où "on pouvait admirer les vitrines à l'abri des intempéries.

D'autre part le terrain était en pente. A la différence de la galerie Vivienne, où quelques marches rattrapent le niveau, la galerie Colbert est en pente douce. Elle passe inaperçue car " pour corriger les différences de niveau du sol qui existent dans toute la longueur de la galerie, l'architecte a fait un changement dans la hauteur des arcades: d'un côté elles ont plus du demi-cercle tandis qu'à l'autre extrémité elles ont moins ; malgré cela, le spectateur ne s'en aperçoit pas " Un raffinement digne du Parthénon !

Entièrement détruite il y a quelques années à l'exception des façades, elle a été reconstruite en 1981 pratiquement à l'identique.

Références :

Galerie Colbert, d'après les plans et dessins de J. Billaud, architecte de la galerie de J.Billaud, 1828

Le guide des passages couverts de Paris de Patrice de Moncan. éd : Les éditiond du Mécène, 2000.

Passages couverts parisiens / Jean-Claude Delorme, Anne-Marie Dubois photogr. Martine Mouchy. - Delorme, Jean-Claude - 2002

Les Passages couverts en France / sous la direction de Bertrand Lemoine, Délégation à l'action artistique de la ville de Paris - 1989

Passages couverts parisiens / Guy Lambert. - Lambert, Guy - 2002

Le Fer à Paris de Bernard Marrey aux éditions Picard, 1989

Photographies Alexis Teissier

C'est la grande rotonde de 15 mètres de diamètre qui faisait la gloire de la galerie Colbert.
Comme dans la Galerie Vivienne, elle puisait largement parmi les thèmes évocateurs du commerce.
M5 Alexis Teissier

D'autre part le terrain était en pente. A la différence de la galerie Vivienne, où quelques marches rattrapent le niveau, la galerie Colbert est en pente douce

Informations Pratiques :

Ouverture :
de 7h à 19h tous les jours sauf dimanche

en travaux jusqu'à l'été 2003


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3-Commentaires

La Galerie Colbert était avec la galerie d'Orléans du Palais Royal, le plus beau passage couvert édifié à Paris.

En effet, rivaliser avec la galerie Vivienne qui la précédait, qui plus est exactement sur le même terrain et en offrant pratiquement le même cheminement, exigeait une construction d'une qualité exceptionnelle et possédant un fort pouvoir d'attraction.

Ce fut une réussite architecturale, mais malheureusement pour les promoteurs de l'opération un demi-échec commercial.

 

 

 

 

2-Aspects Techniques

La Galerie comprenait une allée principale, bordée de boutiques encadrées d'arcades en plein cintre entièrement vitrées, couverte d'une verrière soutenue par une série de frontons triangulaires, et une grande rotonde d'où un petit passage permettait de gagner la rue Vivienne.

C'est la grande rotonde de 15 mètres de diamètre qui faisait la gloire de la galerie Colbert.

Comme le soulignait le Moniteur Universel, " comme objet d'art et comme témoignage de progrès dans l'architecture civile, la rotonde et la galerie Colbert méritent de grands éloges, ainsi que leurs dépendances " .

La galerie a d'ailleurs fait l'objet d'une monographie détaillée par son architecte (cf, première réf de la bibliographie) ainsi que de plusieurs autres publications. Aucune autre galerie, à part la galerie Vivienne n'a été publiée avec un tel soin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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