...aucun mur n'est parallèle à l'autre...


l'
architecture Métallique à Paris et sa RégioN

Les Verrières des cours intérieures du Louvre.
1982 - 1992

I.M. Pei & partners, M. Macary, R. Provost.

Lieu : Rue de Rivoli - Paris, Ier arr., Métro Louvre Rivoli. Date de livraison : 1992. Maître d'ouvrage : Etablissemnt Public du Grand Louvre. Architecte : I.M. Pei & partners, M. Macary, R. Provost. B.E.T. Structure : Peter Rice RFR, Ove Arup, Yan Ritchie. Entreprises : Dutemple Techniverrier, SN Quatre Chemins, PMB Programme : Verrières des cours intérieures du Louvre. Superficie : 6 500 m². Coût : 60 MF.
1-Programme et Parti architectural

Les trois cours rebaptisées cour "Marly" (anciennement cour du Ministre), cour "Puget" (ex-cour des Caisses) et "Khorsabad" (ex-cour de la Poste) reçoivent l'ensemble des statues monumentales du Louvre (Chevaux de Marly, le Milon de Crotone …) Pour la protection des œuvres et le confort des visiteurs, ces cours ont été couvertes par des verrières de grande taille (2240 m² pour les plus grandes) et climatisées. S'intégrant dans la vaste rénovation, de l'architecte I. M. Pei, du Louvre, ces cours, désormais couvertes, contribuent à plus de 12 années d'un exceptionnel chantier pour transformer un musée poussiéreux et totalement inadapté en un ensemble muséographique unique au monde : le Grand Louvre. Ce projet a été lancé en 1981 par François Mitterrand, président de la République de l'époque. I. M. Pei a été chargé de la réalisation de cette revitalisation d'envergure.

Références :

Trois Verrières à Géométrie variable de Jacques Gabriel in Les cahiers Techniques du bâtiment, n° 139 novembre 1992
Le Louvre fait peau neuve de Patrick Cheruette in Les cahiers techniques du bâtiment, n° 125 avril 1991

Photographies Arthur Chevignard

M5 Arthur Chevignard
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un ensemble muséographique unique au monde

Le Grand Louvre : Somptueux !

3 verrières à géométrie variable

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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3-Commentaires

Tout simplement impressionnant ! Les verrières d'une légèreté incroyable s'intègrent au mieux dans un contexte chargé en histoire. Elles permettent une qualité de lumière tout à fait remarquable quant à la température, elle est maîtrisée. Ces volumes ainsi re-fabriqués et re-définis par les verrières sont au niveau du reste de l'ensemble du Grand Louvre : Somptueux.

Toutefois, on peut se demander si ce geste technique et architectural était véritablement indispensable ! Le coût, 60 MF, n'est pas tout à fait négligeable même si à l'échelle globale du projet ce n'est qu'une goûte dans l'océan ou presque.

 

 

 

 

2-Aspects Techniques

Il a fallu réaliser de grandes verrières (57,05 m x 42,61 m pour la cour Marly) sans mettre en péril la stabilité des vieilles façades du Louvre. La solution proposée par les bureaux (RFR) de l'ingénieur irlandais, Peter Rice (auteur notamment des verrières de la Cité des Sciences et de l'Industrie) consiste en une structure métallique "légère", composée de tubes en acier de 14 cm de diamètre, sous-tendue par un réseau de câbles en inox rayonnants. Ces derniers rigidifient l'ensemble de la couverture et empêchent que la résultante des forces n'écartent les façades.
Aucun mur n'étant parallèle avec un autre, le premier problème qui s'est posé a été la géométrie même des verrières. Les verrières sont conçues en coque à la manière de celle d'un bateau. La charpente cintrée se devait d'être fine et ne pas dépasser 7 m d'amplitude pour être invisible de la rue de Rivoli. Environ 650 types de facettes différentes, en vitrage isolant, ont dû être fabriqués pour couvrir les 6500 m² des trois cours.
Pour éviter l'effet de serre que pose les verrières, il a été imaginé un système placé sous le double vitrage (d'un poids d'environ 358 tonnes) de tubes en aluminium de 31 mm espacés de 21 mm. Ces tubes creux sont fendus sur toute leur longueur rejetant les 2/3 des rayons directs du soleil et participent au traitement de l'acoustique du volume : les tubes sont remplis de mousse isolante. En outre, ils sont fendus selon deux largeurs différentes : 6 et 8 mm devenant ainsi "une série de résonateurs Helmotz ayant une absorption maximale dans les fréquences de 1300 Hz et 1500 Hz. Ces tubes jouent aussi un rôle au niveau de la diffusion de la lumière : ils diffractent la lumière pour éviter les ombres portées au sol ou sur les œuvres d'art et forment une sorte de faux plafond qui cache la "tripaille" métallique et fait disparaître la charpente.
La climatisation de ces cours se fait au niveau du sol par l'intermédiaire de grilles sur le pourtour des façades et dans les murs à 3 m de haut. Tout le volume supérieur n'est pas traité et est utilisé comme volume tampon.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






 


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