+ de 9000 m3 de béton utilisé


l'
architecture Métallique à Paris et sa RégioN

Viaduc d'Austerlitz 1902-1904

Jean Camille Formigé

Lieu :Situé entre le quai de la Rapée et la gare d'Austerlitz- Paris,entre XIIème et XIIIème arr, Métroquai de la Gare.
Date de livraison :
1904. Maître d'ouvrage : Mairie de Paris. Architecte: Jean Camille Formigé.Ornemantiste: Kulikowski. Ingénieur: Louis Biette. Année de construction: 1904. Ateliers de construction: (anciens Établissements Eiffel) Levallois-Perret. Rampe d'accès : Établissements Daydé et Pillé. Principales dimensions : hauteur libre : 12 m, longueur totale 140 m, portée : 107.20 m. 9000 m3 de béton utilisées. 7,3 tonnes d'acier
1-Programme et Parti architectural
Situé à Paris entre le quai de la Râpée et la gare d'Austerlitz, le viaduc d'Austerlitz a été créé dans le but de faire passer le métro à cet endroit précis. Le parti architectural fut de déterminer une structure en arc élégante, symbole de déplacement et de mouvement, reposant sur des piles importantes et supportant un tablier. A contrario, l'hypothèse d'un pont classique à arches surmonté d'un viaduc, à l'image des ponts-routes de Bercy, d'Auteuil et de Bir Hakeim, était impossible à cet endroit du fleuve. D'abord, parce que sa destination au seul métro n'impliquait pas une double structure; ensuite, en raison de la trop grande proximité du pont d'Austerlitz qui empêchait toute implantation supplémentaire d'appuis en rivière, sans nuire au trafic fluvial. Le programme esthétique a été particulièrement soigné. Confié à l'architecte Formigé et réalisé par l'ornemaniste Kulikowski, il consiste en une décoration riche en fonte moulée habillant les retombées des arcs, la balustrade ou le haut des piliers supportant le tablier; représentant blasons de la Ville, ancres marines, cordages ou guirlandes. Cette architecture va bien sûr dans le prolongement du métro aérien présent dans le nord et l'ouest de Paris et qui allie lui aussi formes simples et structure métallique audacieuse pour l'époque. Le pont de service et le viaduc proprement dit furent construits en neuf mois. Avec une portée de l07,20 m, il est une merveille de légèreté. Sur la rive droite, la rampe d'accès en hélice et en pente, réalisée par les Établissements Daydé et Pillé qui en gagnèrent le concours, reste un chef d'œuvre de charpenterie.

Références :

Les ponts de Paris, Renée PLOUIN Ed Olivier Perrrin 1967

Ponts de Paris à travers les siècles, Henry Louis DUBLY Ed Henri Veyrier 1973

Le fer à Paris, Architectures Bernard MARREY Pavillon de l'arsenal, Picard Editeur, 1991

Sites officiels:

www.patrimoine-xx.culture.gouv.fr

www.archiguide.fr

www.pariswater.fr

Photographies Yves marie Bohec

deux vues à deux époques différentes du viaduc d'Austerlitz

 


On voit d'ailleurs très bien sur ces deux photos, l'importance de ce viaduc qui s'acapare à lui seul le paysage

Une vue de l'autre côté, vers le pont de Bercy. Deux générations de ponts qui s'affrontent
une vue impressionnante de l'arche de 140 m qui vient s'ancrer sur des piles aussi massives que celles du pont de Bir Hakeim
Une vue montrant la massivité de l'ensemble qui n'apparaît pas lorsque l'on voit le pont de face
M5 Yves marie Bohec
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Grâce à Maurice Kœchlin, le concepteur de la tour Eiffel, le tablier suivait les mouvements de dilatation des arcs

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2-Aspects Techniques
La proximité du pont d'Austerlitz interdisait toute pile en rivière et il fallait laisser une hauteur libre de 12 m au-dessus des eaux moyennes .Ce sont ces deux impératifs qui conduisirent alors à un pont en arc. Les ateliers de construction de Levallois-Perret remportèrent le concours grâce à une astuce, découverte par Maurice Kœchlin, le concepteur de la tour Eiffel, qui permettait au tablier de suivre les mouvements de dilatation des arcs. Cet ouvrage en fer et en fonte reste donc un des plus audacieux construits à Paris. Jusqu'à la construction du pont Charles de Gaulle, il détenait le record de portée entre ses appuis. En effet, c'est dû à son implantation de biais par rapport à l'axe du fleuve que la longueur de ce pont a pu atteindre 140 mètres. Le tablier sur lequel passent les voies de métro est suspendu par des câbles en traction d'une épaisseur importante, à deux grands arcs métalliques comportant trois articulations, fonctionnant eux en compression. Cette structure vient s'ancrer dans des piliers massifs en béton nichées le long des quais. Sous les retombées des arcs, sur les arcs, sur les balustrades mais aussi sur les piliers, une décoration faite de sculptures et de motifs est disposée dans le but d'en créer un réel événement dans le paysage urbain. Ainsi les deux arcs paraboliques soutenant Le tablier par l'intermédiaire de trente-deux montants et reliés en haut par un entretoisement croisé. Dans la partie centrale, chacun des arcs se compose de deux fermes en forme de croissant, s'articulant l'une sur l'autre à la clef de l'ouvrage. Enfoncées par air comprime jusqu à une dizaine de mètres de profondeur, les culées utilisent, pour leur part, près de 6 000 m3 de béton et de maçonnerie "

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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3-Commentaires
En 193I le trafic s'intensifiant, la Compagnie du Métropolitain conduit une enquête sur les augmentations de poids compatibles avec l'ouvrage. La fragilité des éléments empêcha d'utiliser la technique classique du rivetage auquel on préféra la soudure à l'arc électrique avec du métal aux propriétés suffisamment plastiques pour résister aux fortes tension. Quelque 2,5 tonnes d'acier furent ainsi ajoutées, soit plus d'un tiers du Poids du viaduc primitif

1/3 du poids total du viaduc fut rajouté lors de la rénovation de 1931