Frantz Jourdain 1847-1935
Français
Né le 3 octobre 1847 à Anvers, mort en 1935 à Paris.
Son père, artiste
lyrique d'origine normande, perd bientôt sa voix, et la famille revient à
Paris. Sa mère écrit; elle est en correspondance avec Chopin, Sand, Desbordes-Valmore,
et fonde une revue poétique, L'ami du foyer. Frantz fait des études au lycée
Napoléon (Henri IV), puis à Stanislas. Jules Vallès sympathise avec la famille
et lui donne des leçons; il en restera marqué toute sa vie. Après une tentative
dans le commerce, il entre à l'École des BeauxArts (atelier Daumet), est engagé
volontaire et décoré en 1870. Conscient que ses idées, politiques et architecturales,
lui barrent la 1re Classe, il quitte l'École : il n'était pas bon de se dire
admirateur de Viollet-le-Duc. Un héritage lui permet, quelques années plus
tard d'acheter un petit cabinet d'architecture. Il exécute quelques petites
commandes, dont une imprimerie coopérative, rue Cadet. Le hasard d'un mur
mitoyen le met en rapport avec Ernest Cognacq en 1883.
Il restera l'architecte de La Samaritaine jusqu'à sa mort; à côté d'autres réalisations, elle demeure son oeuvre majeure. Écrivain de talent (il ne se consolera jamais tout à fait de n'être qu'un architecte), il écrit plusieurs livres et de nombreux articles où sa verve polémique fait merveille. Fondateur du Salon d'Automne et de la Société du Nouveau Paris en 1903, il a sans cesse lutté contre la réaction, l'Institut et les Beaux-Arts. A 80 ans, c'est lui encore qui adresse un appel à l'opinion en faveur du projet de Le Corbusier pour le Palais de la Société des Nations à Genève.
Références
:
Les
Grands Magasins de Bernard Marrey aux éditions
Picard, 1979
Petit
Larousse illustré 1991. Ed: Librairie Larousse, 1990, Paris.