pré-contraindre les poutrelles d'acier


l'
architecture Métallique à Paris et sa RégioN

Maison des Sciences de l'Homme.
1955 - 1970

Marcel Lods, Henri Beauclair, André Malizard et Paul Depondt.

Lieu : 54, boulevard Raspail - Paris, VIéme arr., Métro Sèvres-Babylone. Date de livraison : 1970. Maître d'ouvrage : Fernand Braudel. Architecte : Marcel Lods, Henri Beauclair, André Malizard et Paul Depondt. B.E.T. Structure : Léon Wilenko. Programme : établissement d'enseignement supérieur. Entreprise Charpente métallique : Seibert-Secométal. Superficie : NC. Coût : NC.
1-Programme et Parti architectural

En 1955, Fernand Braudel décide de porter remède à l'éparpillement géographique et scientifique des Sciences Humaines. Il se propose, de les regrouper en différentes branches des Sciences Sociales dans un espace de recherche particulier. Sur l'emplacement de l'ancienne prison du Cherche-Midi, démolie en 1961, est projeté et construit un "immeuble manifeste du fonctionnalisme, qui affirme la vérité des matériaux et la pureté des volumes".
Le projet de conception démarre en 1957 et les plans du permis de construire datent de 1965. Cet édifice n'a pu voir le jour que grâce à une importante donation de la fondation Ford. L'édifice est composé d'un grand bâtiment rectangulaire, d'un volume transitoire desservant un bâtiment plus modeste et de deux espaces verts. L'angle sur rue est aménagé en creux. Le bâtiment a été inauguré en 1970 et semble s'adapter parfaitement aux exigences de ses utilisateurs. Il est pourtant vu par certain comme un "exemple d'architecture moderne plus sûre d'elle-même que soucieuse de s'intégrer dans la ville existante, le bâtiment se veut un "manifeste du fonctionnalisme" qui affirme la vérité des matériaux (l'ossature d'acier s'affiche clairement, les volets brise-soleil doivent remplir leur fonction sans enjolivure) ainsi que la pureté des volumes".

Références :

Le VIème arrondissement de Linnea Rollenhagen - Tilly, collection : Paris en 80 quartiers
Le Fer à Paris, Architectures de Bernard Marray, Paris 1989
Site officiel : www.ehess.fr

Photographies Arthur Chevignard

M5 Arthur Chevignard
Pour imprimer cette page, vous pouvez télécharger le fichier Word

 

 

 

 

plus sûre d'elle-même que soucieuse de s'intégrer dans la ville existante...

aspect dynamique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Sommaire

Recherche par :

Nom
Architecte
Fonction
Localisation
Date

 

 

 

 

 

 

 

3-Commentaires

La structure métallique de la Maison des Sciences de l'Homme, rejetée à l'extérieur, permet une grande lisibilité et une compréhension aisée du système. La répétitivité et la rigidité visuelle font de ce bâtiment un objet industriel posé dans la ville. Le champ formel, ici adopté, est hors contexte : il n'est pas comparable à celui des édifices voisins.
La façade qui se caractérise par ses volets extérieurs est particulièrement intéressante pour son aspect dynamique, sa capacité à évoluer dans le temps, en fonction de la luminosité. Elle rend le bâtiment vivant.
Fortement critiqué dans les années soixante, il fait parti aujourd'hui des réalisations qui ont su vieillir et s'adapter aux exigences, sans cesse, changeantes.

 

 

 

 

2-Aspects Techniques

Marcel Lods donne, en 1968, dans un de ses derniers bâtiments, la Maison des Sciences de l'Homme, boulevard Raspail, une version revisité du modèle de mur rideau directement repris de ceux de Mies Van Der Rohe.
Les chercheurs avaient, c'est l'évidence besoin de calme, et le boulevard est fort bruyant. La réalisation de façades étanches était donc indispensable ce qui entraînait la climatisation des locaux. A l'époque de l'étude, au début des années soixante, il s'agissait d'une technique nouvelle et relativement coûteuse. Il a donc fallu réaliser des économies ailleurs. Léon Wilenko avait commencé, en 1946, à pré-contraindre les poutrelles d'acier au moment du montage afin d'en accroître leur capacité, leur résistance à la charge de dalles en béton qu'elles supportent. Grâce à ce système, perfectionné ici, et à l'ordinateur qui permit de calculer au plus juste les différentes contraintes, on parvint à une économie de l'ordre de 40 % sur le prix de la structure.
Toujours par économie, la façade est constituée de châssis en profilés d'alliage d'aluminium enserrant le double vitrage isolant, et portant les volets extérieurs, également composés de lames d'aluminium embouties. Leur disposition variable selon la lumière au gré des occupants, introduit une mobilité dans la scansion un peu austère des piliers d'acier noir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






 


Sommaire

Recherche par :

Nom
Architecte
Fonction
Localisation
Date